Vendredi 18 janvier
5
18
/01
/Jan
22:24
Je vais vous raconter dans cet univers intimiste une très belle
histoire d’amour, une histoire très sensuelle.
Je rencontre un homme un soir d’aout, nous dinons et devisons
agréablement.
Il me raccompagne
sagement à ma voiture avec promesse de m’amener des croissants le lendemain.
Nous nous sommes
quittés sur un beau baiser, tendre et fougueux.
Nous sommes dimanche.
Il est dix heures environ, il arrive sans les
croissants mais bien plus sûr de son fait et semblant avoir des idées bien moins courtoises que la veille.
Force m’est de reconnaître que je ne l’ai pas
invité pour faire une partie de scrabble.
Je suis ravie que sa courtoisie soit de sortie
et nous passons sur le petit déjeuner plus que rapidement pour visiter la chambre.
Cette matinée restera à jamais gravée dans ma
mémoire.
Je ne donne aucune clé, ce qui va se
passer a lieu sans un mot de part et d’autre.
Il découvre mon corps tel un savant qui ausculte
l’objet de sa science.
Il est d’une attention, d’une précision quasi
diabolique. En quelques minutes il prend possession de mon corps tel un vieil amant, mieux qu’un vieil amant. Il sait tout de lui, comme si cette découverte était une évidence. Il me mène avec un
doigté d’horloger là où il le désire, sur la crête du plaisir, à cet endroit précis où l’on ne sais plus si tout va basculer vers un feu d’artifice flamboyant ou rester là sans fin dans cet état
de bien être absolu.
Il se joue du moi, fait monter mon désir par
vagues de plus en plus haut, de plus en plus loin, jusqu’à que le plaisir devienne inéluctable. Le cerveau l’attend le corps s’arc-boute déjà prêt à le recevoir, alors que tout est en place pour
cette délicieuse déferlante, stop, tout cesse, plus rien, plus qu’une affreuse et pourtant délectable frustration.
Il me laisse pantelante, perdue, presque
affolée. Je ne comprends pas, mon corps s’interroge, où est la promesse de l’orgasme annoncé ?
Point de répit, il reprend me mène à chaque fois
au point de rupture semblant savoir mieux que moi ce que mon enveloppe ressent, mon esprit pressent.
Puis, nous continuons à jouer, à nous découvrir,
je pars moi aussi vers cette nouvelle contrée à explorer. Mais, je suis trop troublée, bien trop bouleversée par ce que je viens de
vivre.
Et soudain, je suis à quatre pattes, tombe sans
avertissement une fessée et des mots « réclame ton plaisir ou tu seras fessée ».
Un homme me fesse pour la première fois
de ma vie, moi la femme forte, pas chienne de garde, mais féministe sans l’ombre d’un doute : je ne dis mot et consens par quatre ou cinq
fois.
Les claques résonnent sur mon fessier, elles
sont cuisantes, les mots sont clairs, je reste muette et accepte sans broncher le châtiment.
Mon esprit est confus, je suis remplie de
stupeur et de désir comme je ne l’ai jamais été.
Un monde jusqu’alors inexploré s’ouvre à
moi.
Je vais aller vers des sentiers où jamais je
n’aurais imaginé faire un seul pas.
C’est une révélation, inattendue, folle,
délicieuse.
J’aime être dominée en amour, moi qui mène ma
vie tambour battant, seule depuis toujours.
L’écrire, ainsi, semble être le reflet d’une
simple constatation, mais non, je m’interroge, je n’arrive pas à m’expliquer ce « qui ne dit mot consent » auquel je viens de me prêter.
Quelques heures plus tard, il me laisse
dubitative, étonnée, peut être déjà énamourée.
Derniers Commentaires